Alors que des voix s’élèvent pour demander la suppression des lignes aériennes domestiques en France afin de diminuer les émissions de CO², le sénateur Bernard Delcros réagit sur Public Sénat : » La lutte contre le réchauffement climatique est une priorité. Mais nous ne pouvons considérer toutes les lignes domestiques sur le même plan. L’uniformisation d’une telle mesure pourrait avoir de lourdes conséquences dans certains territoires comme le Cantal qui ne sont pas irrigués par une ligne TGV. Il faut compter une heure pour relier Aurillac à Paris en avion contre 7h34 en train. Pour des entreprises comme Matière, leader mondial dans la construction, dont le siège est à Arpajon-sur-Cère, le calcul serait vite fait ! »
Invité à débattre sur le plateau de Public Sénat, Bernard Delcros répond aux questions de la journaliste Delphine Girard sur l’avenir des services publics. Découvrir les 5 extraits de son intervention dans la rubrique « Vidéothèque ».
Ci-dessous, l’extrait n°2 sur la stratégie prospective que le sénateur du Cantal appelle de ses voeux pour organiser les services de demain avec une répartition juste et équilibrée dans les territoires.
Le projet de loi « Engagement et proximité », qui sera examiné fin septembre, prévoit tout un éventail de mesures pour mieux tenir compte des spécificités du terrain et faciliter l’exercice du mandat de maire. Interviewé autour de ce sujet, le sénateur Bernard Delcros rappelle que « ce texte contient plusieurs recommandations que nous avions émises en 2018 dans un rapport sur le statut de l’élu local » dont j’ai été co-rapporteur au sein de la délégation aux collectivités territoriales.
Il reprend notamment, le recours à une assurance obligatoire pour couvrir la responsabilité pénale des élus, le remboursement des frais engagés dans le cadre d’un mandat, qui serait pris en charge par l’Etat pour les petites communes de moins de 1000 habitants, ainsi que l’augmentation des indemnités pour les maires et adjoints de communes de moins de 3500 habitants.
Pour le sénateur du Cantal, « Ce sont de bonnes mesures qui feront évoluer dans le bon sens les conditions d’exercice, et favoriseront l’accès à des responsabilités de jeunes générations, qui représentent la diversité de la société Française ! « .
Dans le cadre de l’examen du projet de loi relatif à l’organisation et la transformation su système de santé porté par la ministre Agnès Busyn, Bernard Delcros est intervenu dans l’hémicycle pour défendre sa position sur l’installation de médecins.
Pour le sénateur du Cantal, « Face à la désertification médicale qui gagne du terrain, il est nécessaire d’agir pour rééquilibrer l’offre de soins sur le territoire national. Cela passe par un système de régulation de l’installation de médecins, de manière transi le temps que les mesures inscrites dans ce projet de loi commencent à porter leurs fruits sur le terrain ».
Nommé par la commission des finances avec sa collègue Frédérique Espagnac, sénatrice des Pyrénées Atlantiques pour piloter un contrôle budgétaire sur les Zones de Revitalisation Rurale (ZRR), le sénateur Bernard Delcros vient de lancer les premières auditions en présence de Rémy Pointereau, sénateur du Cher, membre de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, associé à ce travail parlementaire.
Cette nomination faisait suite à la publication d’un rapport de deux députées qui remettaient en question l’efficacité de ce dispositif.
Pour Bernard Delcros, « Ces premiers échanges avec plusieurs associations nationales d’élus qui portent la voix des territoires ruraux et de montagne confortent notre position : les ZRR jouent un rôle essentiel dans l’installation de professionnels de santé, d’artisans, de commerçants dans les territoires ruraux. »
D’autres auditions suivront ainsi que trois déplacements dans le Cantal, le Cher et les Pyrénées Atlantiques pour aller au contact des acteurs privés et publics. « Autant de rencontres qui nous permettront de nourrir notre travail avant de rédiger un contre-rapport qui n’a qu’un objectif : démontrer l’utilité de ce dispositif et convaincre l’exécutif de le maintenir tout en l’améliorant, pour les cinq prochaines années ! »
Rapporteur de la politique de cohésion de l’Union européenne pour la programmation 2021-2027, le sénateur Bernard Delcros vient d’être nommé au sein d’une nouvelle mission parlementaire sur la programmation en cours. une mission ciblée sur la sous-utilisation chronique des fonds européens en France.
Comme le précise le sénateur du Cantal, « Pour la période 2014-2020, l’Union européenne a alloué à la France 28 milliards d’euros dont 1,5 milliard à l’ancienne région Auvergne. Mais ces crédits sont sous-utilisés. À titre d’exemple, en janvier 2019, à l’échelle nationale sur le programme LEADER, 82% des crédits n’étaient toujours pas engagés alors que ce programme se termine l’année prochaine. C’est autant d’argent perdu pour les collectivités et les porteurs de projets privés ! »
Mieux comprendre les raisons de cette situation, proposer des solutions d’amélioration, simplifier les procédures, accélérer les paiements pour consommer ces crédits, tel est l’enjeu de cette mission au service des acteurs publics et privés.
Porte-parole de son groupe le sénateur du Cantal a défendu les deux articles de ce projet de loi. Le premier article vise à imposer les grandes entreprises du numérique qui réalisent un chiffre d’affaires supérieur à 750 millions d’euros à l’échelle mondiale, et 25 millions d’euros au titre des services fournis en France. « Il n’est pas acceptable de continuer à imposer les entreprises de l’économie traditionnelle, nos PME, artisans, commerçants… sans taxer les Gafa qui profitent d’un marché français lucratif ».
Le second article modifie la trajectoire de baisse de l’IS, quel que soit le secteur d’activité. « Globalement, plus de 2,1 milliards d’euros de recettes devraient être générées avec la mise en œuvre du texte adopté par le Sénat. Cette nouvelle ressource contribuera au financement des mesures récemment décidées pour donner plus de pouvoir d’achat aux Français ».
Adopté par 181 voix pour et 4 voix contre, ce projet de loi est pour le sénateur du Cantal une réelle avancée faisant de la France un des pionniers en la matière. « Il pourrait jouer un effet levier auprès de nos partenaires européens, mais aussi de l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) qui planche sérieusement sur ce sujet ».
Voir son intervention sur l’article 1
Lors de la séance de Questions orales, Bernard Delcros est intervenu pour alerter Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse sur la baisse de la dotation en heures d’enseignement dans les collèges ruraux pour la prochaine rentrée scolaire.
« Avec le nouveau mode de calcul, les chiffres sont sans appel : dans le département du Cantal, à la rentrée 2019, ce sont près de 200 heures d’enseignement en moins dans les 22 collèges cantaliens alors que les effectifs globaux ne diminuent pas. Cette baisse pénalise nos collèges qui jouent pourtant un rôle essentiel dans la vitalité de nos territoires et affichent, grâce à une offre éducative de qualité, d’excellents résultats au Brevet, au-dessus de la moyenne nationale », souligne t-il.
Pour le sénateur du Cantal, le mode de calcul fragilise particulièrement les petits collèges de moins de 80 élèves, à Allanche, Pierrefort, Pleaux et Condat. D’où la nécessité d’agir pour demander le maintien d’une dotation de base de 29 heures pour chaque classe.