S’il ne remet pas en question l’abaissement de la vitesse maximale autorisée à 80km/h sur les routes à double sens, sans séparateur central, dont l’objectif est de sauver des centaines de vies chaque année, Bernard Delcros conteste la généralisation de cette mesure qui ne tient pas compte de la nature des routes, de leurs caractéristiques ni des travaux de sécurité qui ont été réalisés sur place. « En prenant l’exemple du Cantal, dans ces conditions, sur les axes structurants ayant fait l’objet d’aménagements, notamment des créneaux de dépassement, il serait impossible de dépasser les nombreux poids lourds. Ce qui provoquerait davantage de ralentissements et donc d’insécurité routière » explique le sénateur. En s’appuyant sur ces réalités du terrain, il sollicite le droit à l’expérimentation pour appliquer la limitation de vitesse à 80 km/h sur une partie du réseau secondaire et maintenir la limitation de vitesse à 90 km/h sur les axes les plus structurants ayant fait l’objet d’aménagements de sécurité. Après avoir écrit au Premier ministre, il vient de déposer une question orale auprès du ministre de l’Intérieur pour réitérer sa demande d’expérimentation sur trois ans, en particulier dans les départements ruraux.